
Baptiste était le mari de la nounou des enfants. Nous l’aimions bien. C’était un gentil. La mauvaise maladie l’a saisi et dans sa progression, une âme bienveillante l’a initié à la prière et lui a fait découvrir le secours de la foi.
Et puis Baptiste nous a quitté. C’est dans la petite église du village que la célébration a eu lieu. Avec les enfants, nous sommes arrivés un peu en retard. Il restait le pas de la porte. L’église était petite et très jolie.
C’est alors que j’ai eu cette vision : Baptiste, à travers une trappe, se hissait sur des nuages, et très réjoui s’exclamait : « oh ! mais c’est bien mieux ici qu’en bas ! » En tous cas, en bas, c’était plutôt les larmes, et le chagrin caché dans les mouchoirs. Je n’ai pas osé partager la vision.
Ce qui s’est passé ensuite m’a littéralement sidérée ! J’ai ‘vu’ mon père, venir à la rencontre de Baptiste qui se hissait hors de la trappe. Il lui disait : « je viens vous accueillir parce que vous avez veillé sur mes petits enfants ! »
Quel foudroiement ! L’hypothèse qu’il n’y avait rien après la mort a explosé dans cette réalité visionnaire incroyable : papa s’occupait là-haut de ceux qui avaient veillé sur ses petits enfants qu’il n’avait pas connu !
Je le reconnaissais bien là, toujours au service des autres et très « humainement » attentif. C’était bien lui ! Même des années après cette vision m’émerveille et s’ouvre à une sérénité pleine de tendresse.